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Bulletin de souscription
de l’œil sauvage,
septembre 1991.
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        Au début, il s’agissait d’un œil.

Une revue d’art  “ haut de gamme ” nous a fait savoir, par leur cabinet d’avocat, que ce mot était leur propriété et que si nous poursuivions dans notre intention de l’utiliser  nous serions amenés devant les tribunaux. C’est le peintre René Moreu qui suggéra de changer l’œil en œuf.

        Élisa Breton, à qui nous avions fait part de notre projet tout en soulignant notre dette envers son mari, nous avait donné son amicale bénédiction.
l’œil existe à l’état sauvage
André Breton, Le Surréalisme et la peinture.
 
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Il en va de certaines formules, non comme d’un arbre qui cacherait la forêt, mais comme d’une forêt qui se ferait oiseau pour voler de ses propres ailes. Ainsi de celles qui ouvre Le surréalisme et la peinture :  “ L’œil existe à l’état sauvage ”.
     
      Avait-elle dans l’esprit de Breton la valeur de manifeste que nous sommes tentés de lui attribuer ? Ce n’est pas certain. Son état de non-domestication ne saurait à lui seul conférer à cet œil tous les pouvoirs. Du moins semble-t-il plus apte qu’aucun autre à explorer en profondeur le champs sensible que nous dérobe en partie les grilles et les écrans d’une optique purement rétinienne…

      … Loin de privilégier un pseudo-primitivisme, aussi contestable que le post-modernisme auquel on voudrait l’opposer, nous pensons que le domaine de l’art brut comme celui des arts sauvages font partie intégrante de notre imaginaire, au même titre que les conquêtes de l’art moderne.

     En s’ouvrant largement à ce qui s’est accompli comme à ce qui se cherche dans ses diverses directions, l’œil sauvage se propose de remonter, dans toute la mesure du possible, aux sources de la vision, et d’en être activement le miroir. ”

Extrait du texte de présentation
 (en grande partie de la main
 de Jean Louis Bédouin) figurant
 dans le bulletin de souscription.